FISH PASS et Scimabio Interface : pôle commun « ADN indicateurs de fonctionnalité écologique »

FISH PASS et Scimabio Interface : pôle commun « ADN indicateurs de fonctionnalité écologique »

FISH PASS et Scimabio Interface, au travers d’un nouveau pôle commun « ADN indicateurs de fonctionnalité écologique », déploient de nouveaux outils non léthaux basés sur la détection d’ADN environnemental (ADNe) afin d’identifier les zones propices au développement de la Maladie Rénale Proliférative de la truite*.

Le premier outil, basé sur l’ADNe, permet à partir de prélèvements d’eau en rivière, d’attester la présence et l’abondance relative du parasite responsable de la MRP (Tetracapsuloides bryosalmonae) et de son hôte bryozoaire principal (Fredericella sultana). Notre approche originale permet de cibler ces deux espèces grâce à des amorces spécifiques et à la ddPCR, une technologie très sensible qui permet de détecter les espèces à partir de très faibles quantités d’ADN.

Le second outil, mis au point pour la truite fario, est basé sur la détection d’ADN du parasite directement dans les excrétions du poisson (ADNu pour ADN urinaire). Une truite infectée relargue des spores infectieuses dans son environnement : la manœuvre consiste à placer les poissons individuellement dans de l’eau non contaminée, à les y maintenir puis à filtrer cette eau. Si le poisson testé est infecté, alors l’ADN du parasite pourra être détecté dans l’échantillon filtre collecté. C’est à l’heure actuelle la seule façon non létale de détecter l’infection.

Pour plus d’information sur la MRP, cliquer sur le lien ci-dessous pour un focus technique : https://www.scimabio-interface.fr/focus-technique…/

Si l’utilisation de ces outils vous intéressent sur vos territoires de compétences, n’hésitez pas à contacter Eloïse Duval (eloise.duval@fish-pass.fr) ou Valentin Vasselon (valentin.vasselon@scimabio-interface.fr).

* La Maladie Rénale Proliférative (MRP ou PKD pour proliferative kidney disease) est une maladie infectieuse émergente causée par un parasite. Au cours des deux dernières décennies, de plus en plus d’épidémies de MRP ont été reportées au sein de populations de salmonidés d’Europe et d’Amérique du Nord. Plusieurs études ont montré que le déclin de la truite fario dans les rivières suisses était lié au développement de la MRP. En France, la distribution du parasite et le statut d’infection des populations de salmonidés sauvages restent encore largement méconnus.